J'ai lu/vu pour vous... :
le dernier numéro de l'AFIS
L'AFIS, de quoi s'agit-il ? De
l'Association française pour l'information scientifique, laquelle
association publie une revue intitulée Science... &
pseudo-sciences. L'assocation a évidemment un site
http://www.pseudo-sciences.org/
que je vous invite à consulter.
Le
dernier numéro a le sommaire suivant :
304 - avril 2013
Éditorial p.
1
Regards sur la science p. 2
Du côté de la science p. 9
Regards sur la science p. 2
Du côté de la science p. 9
Dossier - Science et raison : où est l’héritage des Lumières ?
Ne
pas éteindre la lumière du futur (Jean-Marie Lehn)
p. 13
La raison au risque de la pensée magique (Nayla Farouki) p. 22
La critique de la modernité derrière le rejet de la science (Jean Bricmont) p. 29
Sur le rejet moderne de la science (Hubert Krivine) p. 34
Menaces "post-modernes" sur la science (Marcel Kuntz) p. 38
La science et le constructivisme social, l’exemple de la psychanalyse (Massimo Pigliucci) p. 44
Un boulanger citoyen ferait-il du meilleur pain ? (Jean-Paul Krivine) p. 47
La gauche est gagnée par un conservatisme de principe (André Comte-Sponville) p. 48
Peut-on encore être scientifique et de gauche ? (Jean de Kervasdoué) p. 50
Peurs ou intérêt général : les dangers de la "démocratie participative" (Gérald Bronner et Etienne Géhin) p. 57
À propos des "documentaires scientifiques" : la lumière jaillit-elle dans les salles obscures ? (François Garçon) p. 60
Certains préfèrent les microbes à l’eau de Javel (Bernard Meunier) p. 69
Force et difficultés de l’argumentation rationnelle (Jean Bricmont) p. 74
La raison au risque de la pensée magique (Nayla Farouki) p. 22
La critique de la modernité derrière le rejet de la science (Jean Bricmont) p. 29
Sur le rejet moderne de la science (Hubert Krivine) p. 34
Menaces "post-modernes" sur la science (Marcel Kuntz) p. 38
La science et le constructivisme social, l’exemple de la psychanalyse (Massimo Pigliucci) p. 44
Un boulanger citoyen ferait-il du meilleur pain ? (Jean-Paul Krivine) p. 47
La gauche est gagnée par un conservatisme de principe (André Comte-Sponville) p. 48
Peut-on encore être scientifique et de gauche ? (Jean de Kervasdoué) p. 50
Peurs ou intérêt général : les dangers de la "démocratie participative" (Gérald Bronner et Etienne Géhin) p. 57
À propos des "documentaires scientifiques" : la lumière jaillit-elle dans les salles obscures ? (François Garçon) p. 60
Certains préfèrent les microbes à l’eau de Javel (Bernard Meunier) p. 69
Force et difficultés de l’argumentation rationnelle (Jean Bricmont) p. 74
Un monde fou, fou, fou... (Brigitte Axelrad)
p. 78
Livres et revues p. 83
Dialogue avec nos lecteurs p. 92
Livres et revues p. 83
Dialogue avec nos lecteurs p. 92
L'héritage
des lumières ? Comment ne serais-je pas intéressé a priori
par la question, moi qui ne fait que penser que les Lumières ne sont
pas terminées, et que, au contraire, nous devons nous évertuer à
les prolonger durablement, l'intolérance étant encore largement
aussi présente que du temps de De nis Diderot ! Moi qui ne
cesse de rappeler le Sapere
Aude (aie le courage de
penser par toi-même qui était l'étendard du mouvement
philosophique des Lumières).
Dans
ce numéro passionnant, des articles passionnants, même s'ils sont
inégaux. Jean-Marie Lehn est égal à lui-même, dans son texte
enthousiaste pour les sciences quantitatives.
Nayla
Farouki explique très bien que la « pensée magique »
est à l'origine de bien des maux, ce que j'expliquais dans mon livre
Cours de gastronomie
moléculaire N°2 : les précisions culinaires (éditions
Quae/Belin).
Jean
Bricmont analyse très bien la question de la modernité, et Hubert
Krivine et Marcel Kuentz en reprennent le flambeau.
Le
texte de Jean-Paul Krivine est très bien vu, et il me rappelle les
remarques de Robbe-Grillet sur la littérature qui aurait été
« communiste » (impossible!), dans son excellent livre
sur le nouveau roman, aux éditions de Minuit.
Deux
textes terribles, sur la politique et la science quantitative, sont
ensuite proposés : peut-on ENCORE (!) être scientifique et de
gauche ? La question fait mal, tant elle est bien posée. En
substance, le texte dit que, contrairement à ce qu'une certaine (une
certaine seulement) pensée de gauche prétend, tout ne se vaut pas !
Les sciences quantitatives ne sont pas solubles dans les autres
connaissances, ce que je dis autrement en répétant que les sciences
quantitatives sont singulières, en ce qu'elles imposent le nombre
comme guide absolu : je vous promets pour bientôt un texte sur
les beautés du calcul.
Pardon
aux autres auteurs, je me fais long, et ne peux commenter tous les
articles très bien faits de cet excellent numéro, que je vous
invite à lire.
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