La société IBM vient de diffuser un
film d'animation, avec des images dont les pixels sont des images
d'atomes individuels, déplacés un à un par un dispositif qu'ils
ont mis au point.
Des atomes déplacés un à un ! Évidemment,
le système ne va pas aussi vite que le film ne le montre, mais la
prouesse est réelle : c'est la conséquence de travaux
effectués dans les dernières décennies, après que des
scientifiques avaient mis au point un microscope capable de voir les
atomes. De travaux qui semblaient alors ésotériques, très loin des
applications possibles.
Prenons un peu de recul : ce genre de
spectacle a toujours été mis en oeuvre par les scientifiques.
Déjà Galilée montrait aux Princes de son temps les astres
invisibles à l'oeil nu, grâce à la lunette qu'il avait construite.
A la cour du roi de France, l'abbé Nollet propagea un choc
électrique dans une rangée de gardes qui se tenaient par la main.
Et ainsi de suite.
Emerveillés par les phénomènes et également
soucieux de faire partager leur enthousiasme, les gens des sciences
quantitatives ont toujours eu à coeur de donner à leur entourage un
avant-goût du monde merveilleux qu'ils entrevoyaient avant les
autres.
Evidemment c'est aussi une façon de
justifier leur activité en vue de récupérer des subsisdes pour se
livrer à des travaux qui paraissent bien ésotérique. La relation
entre la découverte scientifique et ses applications est
omniprésente, et même les sciences quantitatives les plus pures
résistent mal à la volonté de produire des applications.
« Résistent mal » : s'agit-il vraiment de
résister ? Ou simplement de partager un enthousiasme ?
Allons, il n'est pas nécessaire de chercher inutilement à
débrouiller l'écheveau des causes des actions humaines, car nous
serions souvent bien en peine d'y parvenir. En revanche, il est tout
à fait utile d'apprendre à s'émerveiller des résultats des
sciences quantitatives, comme de leurs applications.
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