Samedi 4 mai 2013 :
Vive les sciences quantitatives ! :
La puissance des lois
Alors que des anthropologues
s'intéressent à la science et, parfois, la critiquent, prétendant
que les scientifiques tombent dans le panneau qui consiste à croire
que la science est une recherche de vérité, il me semble essentiel
de dire aux plus jeunes que les sciences quantitatives sont
éblouissantes. Elles le sont pour mille raisons et je profiterai de
ces billets pour en donner quelques unes.
Aujourd'hui, je veux faire
état de la puissance des lois. Non pas les lois que les êtres
humains votent dans les parlements, parce que, précisément, la
science n'est pas démocratique : le fait que 2+2=4 n'est pas
soumis à l'approbation des peuples.
Non, quand je dis loi, je dis relation
régulière entre des paramètres de nature différentes. Par exemple
l'intensité d'un courant électrique et la différence de potentiel
aux bornes d'un circuit. Ou bien la relation entre une force et
l'accélération d'un corps sur lequel cette force agit ; etc.
Ces lois peuvent s'exprimer sous la forme de proportionnalité, par
exemple, ou de tout autre relation mathématique.
Ce qui est
fascinant dans l'affaire, notamment car il y a mille fascinations à
bien dépister dans les sciences quantitatives, c'est que ces lois
s'établissent par « induction » à partir d'un petit jeu
de données. Par exemple, on mesure un petit nombre de forces et un
petit nombre d'accélérations correspondantes. Avec cela, les
scientifiques repèrent une relation mathématique caractéristique,
telle une proportionnalité, et ils annoncent au monde que cette
relation est « vraie », disons s'applique, partout dans
l'Univers, et en tous temps. Le plus merveilleux de l'affaire, c'est
que, dans certaines limites qu'il faut évidemment définir, ils ont
raison !
Quelle puissance !
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