vendredi 3 mai 2013

Vive les sciences quantitatives ! : La puissance des lois


Samedi 4 mai 2013 :
Vive les sciences quantitatives ! : La puissance des lois

Alors que des anthropologues s'intéressent à la science et, parfois, la critiquent, prétendant que les scientifiques tombent dans le panneau qui consiste à croire que la science est une recherche de vérité, il me semble essentiel de dire aux plus jeunes que les sciences quantitatives sont éblouissantes. Elles le sont pour mille raisons et je profiterai de ces billets pour en donner quelques unes. 
Aujourd'hui, je veux faire état de la puissance des lois. Non pas les lois que les êtres humains votent dans les parlements, parce que, précisément, la science n'est pas démocratique : le fait que 2+2=4 n'est pas soumis à l'approbation des peuples.
Non, quand je dis loi, je dis relation régulière entre des paramètres de nature différentes. Par exemple l'intensité d'un courant électrique et la différence de potentiel aux bornes d'un circuit. Ou bien la relation entre une force et l'accélération d'un corps sur lequel cette force agit ; etc. Ces lois peuvent s'exprimer sous la forme de proportionnalité, par exemple, ou de tout autre relation mathématique. 
Ce qui est fascinant dans l'affaire, notamment car il y a mille fascinations à bien dépister dans les sciences quantitatives, c'est que ces lois s'établissent par « induction » à partir d'un petit jeu de données. Par exemple, on mesure un petit nombre de forces et un petit nombre d'accélérations correspondantes. Avec cela, les scientifiques repèrent une relation mathématique caractéristique, telle une proportionnalité, et ils annoncent au monde que cette relation est « vraie », disons s'applique, partout dans l'Univers, et en tous temps. Le plus merveilleux de l'affaire, c'est que, dans certaines limites qu'il faut évidemment définir, ils ont raison !
Quelle puissance !

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