Jeudi 25 avril 2013 :
La beauté est dans l'oeil de celui
qui regarde : la physico-chimie !
Permettez-moi de vous dire combien
j'aime cet exercice d'émerveillement ! Je regarde un objet de
mon environnement... et j'essaie de vous faire partager mon
enthousiasme. La physico-chimie ? Il y a beaucoup de syllabes,
et puis, physique et chimie d'un seul coup, ça fait une grosse
bouchée, non ?
Pourtant, pour peu que l'on prenne les
choses par l'autre bout, tout va comme sur du velours.
Par exemple, pourquoi le potage
refroidit-il quand on souffle dessus ? Le phénomène est connu,
quotidien, et banal, ennuyeux, même. Mais pour peu que l'on nous
invite à imaginer que le potage est un monde de petits objets qui
grouillent, les molécules d'eau (plus d'autre qui donnent du goût)
et qui, quand ils sont assez rapides, peuvent s'élever dans l'air,
où ils cognent les molécules d'air, alors une sorte de grande
fresque se découvre.
Ensuite, tout s'enchaîne :
évidemment, seules les molécules les plus rapides peuvent
s'échapper, car il faut ajouter que les molécules d'eau « collent
entre elles ». Une notion de plus, mais élémentaire à
nouveau : quand la température est élevée, les molécules
sont rapides.
D'où la conclusion : si les
molécules les plus rapides du potage quittent celui-ci, alors celles
qui restent sont plus lentes... et donc le potage disparaît, en
vertu du second point ajouté.
Ca y est : nous avons maintenant
devant les yeux le tableau qui nous permet de comprendre les rouages
du monde. Le voilà, le véritable enchantement : voir plus loin
que les phénomènes banals, quotidiens, les interpréter en termes
chimiques (les molécules) et physiques (leurs évolutions). C'est
cela, la physico-chimie : grisant, non ?
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