Samedi 27 avril 2013 :
Vive les sciences quantitatives ! :
de quoi s'agit-il ?
Diderot écrivait « Il faut
travailler, il faut être utile, on doit rendre compte de ses
talents ». Ses talents ? Je veux bien travailler, et,
surtout, je veux être utile, malgré mes faibles talents.
Etre utile : tous les samedis,
dans ce blogs, il s'agira de partager un émerveillement pour cette
merveilleuse entreprise qui est (fautivement je crois) nommée
science. Emerveillement : oui, car les sciences, la
Connaissance, et, surtout, ce mouvement très vigoureux de recherche
de la Connaissance, plutôt que le contentement du Savoir) est
véritablement remarquable, surtout quand il ne s'accompagne donc pas
d'une satisfaction d'être « savant » (mot que je
déteste, parce qu'il nous confit dans notre ignorance, laquelle est
en réalité considérable), mais quand il est plutôt dans une sorte
de nostalgie de l'inconnu.
Bref, tous les samedis, il sera de
partager du bonheur de voir des collègues défricher le monde, lever
un coin du grand voile, repousser un peu (ou beaucoup) les limites de
la connaissance.
Cela dit, aujourd'hui, ce qui
m'intéresse, c'est plutôt de discuter le mot « science »,
parce que j'ai compris que les « sciences dures »
l'avaient confisqué. Il y a peu, on parlait de la science du
cuisinier, et les sciences humaines, qui veulent aussi produire du
savoir, de la connaissance, ont bien raison de se nommer science.
Pour autant, je maintiens que les
sciences dures ont une singularité, et qu'elles ne doivent pas être
confondues avec les sciences de l'homme et de la société. D'où ma
proposition : ne nous arrêtons plus au mot « science »,
mais accolons lui toujours le mot « quantitative », quand
il s'agira de sciences « dures ».
Aurions-nous pu garder l'expression
« sciences dures » ? Je ne crois pas, car
l'expression est familière, et il n'y a pas de « dureté »
dans les sciences dures : seulement l'usage (absolument
remarquable) d'une Méthode, laquelle passe par l'utilisation du
Nombre pour border les divagations.
Comment les autres sciences font-elles
pour ne pas dire n'importe quoi ? C'est une question qui leur
revient. Pour ce qui me concerne -physique, biologie, géophysique,
etc.-, je crois que la méthode est bien « délimitée »
(voir mon livre « Science, technologie, technique :
quelles relations », Quae/Belin, Paris). Nous avons le devoir
de la faire connaître !
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