Ce matin, une question technique, à laquelle je donne essentiellement une réponse de principe !
Voici la question :
Bonjour Monsieur,
Et voici ma réponse :
Je suis
professeur de sciences appliquées au lycée hôtelier de xxxx et je
"sèche" sur la question d'un étudiant. Pourquoi fait-il faire attention à
la température du lait incorporé dans le thé bouillant afin d'éviter
que celui-ci "caille"?
Chère Collègue
Bien
impossible que vous soyez professeur de "sciences appliquées"...
puisqu'il ne peut y avoir de sciences appliquées. Le grand Pasteur
disait déjà très justement qu'il y a la science, et les applications de
la science : l'arbre n'est pas le fruit !
Et l'expression "science appliquée" est un oxymore, une faute de langue, donc de pensée, parce
que si c'est de la science, ce n'est pas "appliqué", et si c'est
appliqué, ce n'est pas de la science.
Il vaut donc bien mieux parler de technique (tourner des champignons), de technologie (applications de la science), ou de science (recherche des mécanismes des phénomènes).
Et,
donc, je crois que vous êtes professeur de science, ou de technologie,
selon ce que vous enseignez.
Je vous invite à m'aider dans mon
combat, qui est en réalité celui de nombreuses personnes qui ont lu et
compris nos grands anciens (Lavoisier, Chevreul, Pasteur, etc.) : cessons de parler de ce qui ne peut pas exister !
Pour
la question du thé, il y a à considérer que le thé contient des
composés phénoliques, dont certains sont des tannins, ce qui signifie
qu'il y a une liaison notamment avec des protéines (ce que l'on voit
quand on met une gorgée d'un vin "tannique" en bouche, et qu'on crache
la salive après avoir "mâché" le vin : on observe un précipité dû à ce
type de réactions.
Cela dit, il y a aussi le fait que les protéines sont dénaturées à certaines températures "chaudes".
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