vendredi 25 juin 2010

Un nom pour les sciences au nombre desquelles figurent la physique et la chimie?

Dans un précédent billet, je faisais état de la difficulté de nommer la méthode de ces sciences parmi lesquelles figurent la chimie et la physique, ces sciences qui ne sont pas un savoir purement verbal, mais qui cherchent les mécanismes des phénomènes par l'emploi de la méthode... expérimentale.

Sciences expérimentale? Le nom est trompeur, parce que ces sciences ne se résument pas à des expériences.
Sciences hypothético-déductives? Là encore, le nom est insuffisant, pour mille raisons bien (ou mal) discutées par les épistémologues.

Méthode "scientifique" ? Ce serait une affreuse tautologie, et ne résoudrait pas le problème de la "confiscation" du mot "science" par les sciences dites dures.

En réalité, il s'agit de faire des expériences, certes, et aussi de faire des calculs, d'utiliser les calculs comme pierre de touche des hypothèses, propositions de mécanismes...


Et si l'on utilisait "méthode expérimento-quantitative"? Ou "science de la nature" ? Après tout, la nature, ce ne sont pas seulement les arbres, les plantes,  mais l' "ensemble de la réalité matérielle considérée comme indépendante de l'activité et de l'histoire humaines".

3 commentaires:

  1. Si l'on utilise "méthode expérimento-quantitative", qu'adviendra-t-il de l'aspect qualitatif?

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  2. L'aspect qualitatif, en science "dure"?
    Plus je regarde, moins je le vois ailleurs que dans l'expérience...
    Mais je me trompe peut être : un exemple de cela?

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  3. Je fais juste un raisonnement différent je pense. J'ai tendance à regrouper les termes "quantitatif" et "qualitatif" au terme "expérience" duquel ils découlent. De ce fait, préciser "expérimento-quantitative" me donne l'impression de faire l'impasse sur le qualitatif. Or j'ai l'impression que le qualitatif a pourtant bien sa place dans la chimie. Ne serait-ce que par l'analyse qualitative inorganique qui permet souvent d'avoir une information non négligeable sur telle ou telle réaction, information qui pourrait très bien amener à un raisonnement (hypothético-déduction).

    La partie quantitative ne sert-elle pas, dans certains cas, qu'à quantifier ce qui a déjà pu être mis en évidence qualitativement? Et si cette mise en évidence préalable existe, ne donne-t-elle pas naissance à un raisonnement? N'est-ce pas déjà de la chimie?

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