Risotto,
riz au lait... Voilà des préparations qui font usage de riz et pour
lesquelles on souhaite une consistance un peu crémeuse.
Le
riz étant constitué essentiellement d'amidon, la consistance crémeuse
n'est pas difficile à obtenir puisque, si l'on cuit le riz dans l'eau,
il laissera échapper l'amidon, lequel, dans l'eau chaude, s'empèsera
(les grains microscopiques d'amidon gonfleront, libérant dans l'eau de
l'amylose, qui donnera de la viscosité), de sorte que si sa quantité
n'est pas trop grande par rapport à la quantité d'eau, alors on
obtiendra cette consistance crémeuse, où des grains de riz un peu
défaits seront dispersés. Évidemment, si l'on cuit soigneusement, on
pourra conserver un peu de structure pour les grains, de sorte qu'on
aura alors les grains tendres dans la partie crémeuse.
Que
l'on cuise dans de l'eau, dans des bouillons, dans du lait, cela
revient presque au même... comme le prouve l'expérience d'ailleurs.
Le
plat, on le voit, peut-être fait en version salée ou en version sucrée,
et le goût est celui que nous décidons d'avoir, en employant plutôt tel
liquide. Généraliser un riz au lait n'est donc pas difficile : par
exemple, si nous faisons une sorte de risotto en cuisant dans du jus de
fraise, nous aurons ce que nous pourrions appeler un riz aux fraises. Si
nous cuisons dans un fond de viande, nous aurions un risotto à la
viande... Tout est possible, mais en pratique, une question essentielle
est d'éviter que la préparation attache à la casserole. À cette fin, les
fours à micro-ondes sont bien utiles, parce qu'ils déposent la chaleur à
l'intérieur des préparations, et non seulement sur les bords, où la
préparation attacherait, l'eau étant évaporée.
Mon
conseil : dans une casserole, mettre un corps gras, puis chauffer le
riz avec des ingrédients tels qu'oignons ou ail (en version salée), de
telle façon que l'on obtienne la vitrification des grains et que des
composés odorants aillent se dissoudre la matière grasse, tout comme
pour la préparation d'un bouillon de carottes (je vous renvoie à cette
préparation).
Ayant
donc légèrement modifié la surface des grains de riz, ayant très
certainement un peu hydrolysé l'amidon, formant du glucose qui donnera
de la plénitude en bouche, on ajoute un liquide qui a du goût
(certainement pas de l'eau : ce liquide la n'a guère d'intérêt gustatif)
et l'on commence à cuire, en touillant fréquemment avec une cuiller en
bois. De la sorte, on endommage un peu la surface, on favorise la
libération de l'amidon, on prépare l'obtention de la consistance
crémeuse. A un certain moment que le seul notre goût personnel décide,
on verse l'ensemble dans un récipient qui va au four à micro-ondes et
l'on parachève la cuisson du riz dans le four à micro-ondes. Il n'est
pas nécessaire d'être rapide, car une cuisson prolongée pourra
hydrolyser davantage l'amidon, former davantage de glucose.
Enfin, à la
sortie du four à micro-ondes, n'oubliez pas d'ajouter quelques éléments
durs, croquant : copeaux de parmesan, éclats de noisette grillés... car
si le crémeux de la préparation est essentiel, nos sens réclament des
contrastes et, notamment, des contrastes de consistance.
lundi 30 septembre 2013
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